La Fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) lance à son tour, une grève générale et illimitée à compter de ce jeudi 11 octobre 2018. Objectif : amener le gouvernement à donner une suite favorable à sa plate-forme revendique datée du 12 septembre 2018. L’annonce a été faite à l’issue d’une assemblée qu’elle a tenue ce mercredi à la Bourse du travail.
Selon Salifou Camara, secrétaire général de la FSPE, la plateforme qui sous-tend l’avis de grève est axée sur des points relatifs aux conditions de vie et de travail. « Il s’agit du rehaussement des salaires à hauteur de 100%, l’augmentation des primes et allocations, l’enregistrement des enseignants du privé à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le paiement régulier du budget de fonctionnement des inspections », a –t-il expliqué. Selon lui, le statut particulier de l’enseignant ne reflète plus la conjoncture. « A titre d’exemple, l’allocation familiale mensuelle est de 2000 GNF, alors que nous voulons 100.000 GNF », a-t-il dit. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, selon lui, la dernière hausse de 40 % consentie aux enseignants n’a qu’un impact plutôt dérisoire. « Ceux qui sont de la hiérarchie C n’ont même pas 100.000 francs de plus », précise-t-il à l’appui de son affirmation.
Dans la foulée, il a souligné que le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mory Sangare a donné l’ordre de ne pas recevoir les correspondances déposées par les syndicalistes.
A l’en croire, les tentatives de division ne marcheront plus avec le mouvement syndical. « Aujourd’hui le SLECG et la FSPE sont unis », a-t-il précisé.
Hawa Bah